Au fil du temps, je raconterai sans doute cette rencontre, la mienne et la seule finalement que je puisse raconter d'expérience. N'allez pas croire que c'est facile de se lancer à écrire sur un blog qui peut être lu par tous, des choses personnelles, intimes même. Il m'a fallu du temps et un peu de courage aussi pour me décider. Sans doute parce que je sais au fond que cet intime-là, ce personnel est au creux de chacun de nous, qu'il nous unit au-delà de nous-même.
Pour l'heure, c'est à aujourd'hui que je pense. A cet aujourd'hui sans repère, sans paix et sans joie. Qui que nous soyons, nous ne nous trompons pas si nous exigeons de vivre heureux. Nous en avons le droit, nous en avons surtout le devoir. Ce devoir est exigeant mais ne nous décevra jamais. Nous avons simplement une chose à faire : vouloir être heureux de toutes nos forces, de tout notre être, de toute notre haine et de toute notre colère, jusqu'à hurler face à face avec cet insaisissable que les hommes appellent Dieu : Pourquoi m'as-tu abandonné ?
Je ne parle pas ici d'un bonheur au rabais, étriqué, uniquement matériel, social ou familial. Ce bonheur là est un bonheur fini, insuffisant et incapable de nous faire toucher le Bonheur authentique. Ne nous contentons pas de peu. Demandons l'impossible, vraiment, en y croyant du plus profond de nous-mêmes. Allons à la rencontre de ce qu'il y a de plus fou dans nos rêves de bonheur. Le vrai Bonheur est encore plus fou que nous ne pouvons l'imaginer.
Si Dieu existe ? demandons-le lui. Attrapons-le par le collet et secouons-le ! sommons-le de se montrer, de se manifester, de nous faire un signe ! il nous doit bien ça non ? posons lui TOUTES nos questions. Pas seulement les faciles mais les très difficiles, surtout les très difficiles, exigeons des réponses et soyons prêts à écouter toutes les réponses. Soyons prêts à mourir plutôt que de ne pas avoir de réponse. Allons au bout. Car si la vie vaut d'être vécue alors c'est debout que nous voulons la vivre, en homme, en femme qui ne se contente pas d'ersatz de bonheur. Pleurons, crions, éprouvons la douleur de l'enfantement mais ne lâchons rien...ça y est, il arrive, il est là, je vois sa tête...Cette rencontre est un enfantement.
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